1 500 auteurs, 7 000 professionnels, 400 événements culturels, 900 journalistes : l’ampleur du Festival international de la bande dessinée qui débute à Angoulême le 24 janvier, convainc sans peine que la BD est plus que jamais sous le feu des projecteurs. Cette année, outre l’actualité éditoriale, on pourra redécouvrir la mangaka Rumiko Takahashi, qui vient de recevoir le grand prix de la ville d’Angoulême, ou voir les expositions consacrées aux récits glaçants de Richard Corben, aux silhouettes érotiques de Manara et aux héros chamailleurs de Bernadette Després, Tom-Tom et Nana.
Budget de la Cité de la BD : 40 000 euros…
Accrocher la bande dessinée au mur ? Les musées le font régulièrement, une démarche d’ouverture, mais aussi un moyen commode de doper la fréquentation. Le Louvre convoque Nicolas de Crécy. Le musée des Arts et Métiers ? Enki Bilal. Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme ? Gotlib et Goscinny. La BnF ? Astérix. Quant au musée national de l’Histoire de l’immigration, il s’en remet aux auteurs contemporains… En 2016, Hergé décrochait le graal : une exposition monographique au Grand Palais. Cet enthousiasme des institutions publiques fléchit lorsqu’il s’agit d’acheter des œuvres de BD. C’est que les prix ont sérieusement flambé. Le record est détenu par l’indétrônable Hergé, dont les pages de garde…