Si l'exposition ne colle pas forcément à son titre, « Lost in Paradise, du spirituel dans l'art actuel », l'événement organisé jusqu'au 25 octobre par A & E Projects, à Paris, permet de découvrir deux artistes, l'Iranien Reza Aramesh, et l'Indonésien Ariadhitya Pramuhendra. L'idée du conflit imprègne fortement le travail d'Aramesh. Celui-ci reproduit sous forme de tableaux vivants des images de guerre et d'arrestation collectées dans la presse. Reconstituées dans des salles de musée, ces scènes déroutent d'autant plus le spectateur qu'uniformes et armes ont disparu. Seule reste visible la mécanique de la soumission, les comédiens restituant ces gestes sans outrance, dans un jeu proche des films de Robert Bresson ou de Fassbinder. Les portraits charbonneux de Pramuhendra explorent aussi la place de l'individu dans la société, un sujet d'autant plus aigu que l'artiste, catholique, doit se frayer un chemin dans un pays majoritairement musulman.
Lost in Paradise, du spirituel dans l'art actuel,
jusqu'au 25 novembre, Loft Sévigné, 46, rue de Sévigné, 75003 Paris,
www.newartworld.co.uk/aandeprojects
