Début novembre, c’est le tout-Lagos qui se bousculait à la foire Art X Lagos, devenue un point d’ancrage du calendrier culturel de la mégalopole nigériane. S’y croisent banquiers, avocats, musiciens, créateurs de mode, mais aussi, une fois passée la première journée réservée aux collectionneurs et autres invités, la classe moyenne de cette ville-monde de 20 millions d’habitants, première d’Afrique subsaharienne par sa population et – ce qui est plus difficilement chiffrable, mais tout aussi évident – par sa vitalité. Dans le hall du Civic Centre, bâtisse moderniste en bordure de lagune dans le quartier d’affaires de Victoria Island, le grand banquier Atedo Peterside et son épouse portent des badges d’organisateurs et exécutent des tâches pratiques : c’est leur fille, Tokini Peterside, passée par l’école…