Aujourd'hui, un des atouts majeurs pour le développement du continent africain est le secteur des industries culturelles et créatives et plus particulièrement celui de la mode, avec un montant des exportations textiles à 15,5 milliards de dollars qui ne demande qu'à croître. C'est ce qu'exprime le rapport qu'a dévoilé l'UNESCO le 26 octobre dernier à la Lagos Fashion Week (du 25 au 29 octobre 2023). « La mode décolle en Afrique, et ce rapport démontre qu’elle peut se développer bien plus encore. Pour cela, les créateurs, les professionnels et l’ensemble des infrastructures de production et de diffusion ont besoin de recevoir un soutien accru des décideurs publics. Le potentiel est énorme, évidemment sur le plan économique, mais aussi pour l’insertion des jeunes, pour l’autonomisation des femmes et pour le rayonnement culturel du continent à travers le monde », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. Le rapport préconise plusieurs orientations et actions, parmi lesquelles le renforcement de la protection juridique des créateurs et des professionnels, l'investissement dans les petites et moyennes entreprises, qui représentent aujourd’hui 90 % des entreprises du secteur de la mode, l'établissement de normes environnementales exemplaires ou l'amélioration de la transmission des savoir-faire et de la formation. « Sur tout le continent, les citoyens recherchent de plus en plus le ''made in Africa'', qu’ils voient comme une source de fierté et d’affirmation de leur identité. Mais pour répondre à cette demande croissante, toute la chaîne de production doit pouvoir se renforcer. Ce rapport de l’UNESCO est utile en ce qu’il trace le chemin pour y parvenir et va accélérer la prise de conscience des décideurs publics », a salué Omoyemi Akerele, directrice de la Semaine de la mode de Lagos. L'Afrique, prochain « champion mondial de la mode », comme l'appelle de ses vœux l'UNESCO ?
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