C’était essentiel non seulement d’ouvrir le BAL aux amateurs de la photographie, mais aussi d’en faire un espace de formation pour les plus jeunes », explique Diane Dufour, co-directrice et co-fondatrice du BAL, à Paris. « Il y a un enjeu citoyen à développer l’esprit critique des jeunes face aux images et à les impliquer dans la société dans laquelle ils vivent, poursuit celle qui a créé en 2008, avec Christine Vidal, La Fabrique du Regard au sein du BAL, deux ans avant l’inauguration de celui-ci. Pour ce faire, nous avons travaillé avec les acteurs de terrain de l’Éducation nationale, de la politique de la ville et du champ social ». Avec comme courroies de transmission, les artistes (au sens large : plasticiens, réalisateurs, photographes…). Peu connue du grand public comme des visiteurs réguliers du BAL, La Fabrique du Regard aligne pourtant des résultats impressionnants : depuis dix ans, 22 000 jeunes, de l’école primaire au lycée, issus des quartiers de l’éducation prioritaire d’Île-de-France, des Hauts-de-France et d’Auvergne-Rhône-Alpes, ont participé à ses cinq programmes, avec la collaboration de 3 200 enseignants et 500 artistes. Depuis mai 2016, 30 000 jeunes, professeurs et médiateurs utilisent chaque année Ersilia, plateforme en ligne d’éducation à l’image (lire l’encadré). L’équipe, pilotée par…
La Fabrique du Regard : dix ans d’éducation citoyenne
Il y a dix ans était inaugurée La Fabrique du Regard, plateforme pédagogique du BAL adressée aux jeunes de 6 à 20 ans. Retour sur une initiative d’éveil critique à l’image unique en son genre.