Alberto Burri (1915-1995), que la galerie Tornabuoni célèbre dans une magnifique exposition à Paris avant celle programmée en 2019 à Venise pendant la Biennale, n’est pas un artiste facile à cerner. Découpée en séries, son œuvre se dérobe à la synthèse. Seule constante : son corps-à-corps avec la matière qu’il poussait dans ses retranchements. Au logotype (le miroir pour Pistoletto, la fente pour Fontana, etc.), il préfère l’expérimentation à tout crin. En 1950, il réalise son premier Sacco à partir d’un vieux sac de jute, qu’il lacère, jouant sur la rugosité du matériau. Premier artiste à utiliser le feu en 1953, il calcine d’abord des papiers, puis du bois, avant de fondre le plastique. Ses Cretti, composés de craquelures blanches ou noire, s’inspirent quant à eux des paysages arides de la…
Alberto Burri, l’irréductible du marché
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La galerie Tornabuoni rend hommage jusqu’au 22 décembre au travail multiforme de l’Italien Alberto Burri. L’occasion d’analyser le marché d’un artiste encore confidentiel.