Les menaces de Jair Bolsonaro, nostalgique de la dictature militaire et fervent défenseur des armes à feu, visent tout particulièrement les Noirs, les populations LGBT, les femmes et ceux qu’il qualifie
d’« activistes », c’est-à-dire les militants de gauche ou du Parti des travailleurs (PT). Quand il prédit devant une foule de partisans qu’il souhaite « mitrailler » tous les soutiens du PT, certains de ses électeurs y voient une métaphore. Mais, pour ceux qui sentent déjà dans leur chair les conséquences de la libération d’un discours de haine, la peur s’installe.
La Fondation nationale des arts menacée
Dès 2016, les artistes ont compris que l’impeachment – vu par certains comme un coup d’État institutionnel – qui a mené à la destitution de la présidente élue Dilma Rousseff (PT) était la première étape d’un projet visant à placer la droite au pouvoir, en éloignant le parti de Lula des élections. L’ancien chef d’État a d’ailleurs été jeté en prison début 2018, alors qu’il était le grand favori des…