«Jean-Michel Basquiat est notre contemporain, ses œuvres nous parlent d’aujourd’hui », explique Suzanne Pagé, directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton qui présente à partir du 3 octobre une exposition rétrospective de l’artiste. Résolument enthousiaste, elle poursuit : « Il est peut-être le premier peintre globalisé. Il est multiculturel et proche d’une certaine jeunesse d’aujourd’hui qui s’intéresse aux graffitis, aux arts urbains, à la musique… ». Artiste ayant rapidement bénéficié d’une importante notoriété, proche d’Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat fut, dès les années 1980, exposé dans de nombreuses galeries et institutions new-yorkaises. Né à Brooklyn en 1960, le peintre commence dès le milieu des années 1970 à graffer les murs de New York. « Basquiat et Warhol se fréquentaient beaucoup à l’époque, étoffe Nadège Buffe, directrice de la galerie Taglialatella à Paris. L’augmentation de la cote de l’un n’a cessé d’influencer l’accroissement de celle de l’autre, et inversement ». Cependant, si dans les années 1980 la « reconnaissance de Basquiat était déjà certaine » assure la galeriste, les prix du marché n’avaient pas la même ampleur qu’aujourd’hui. Le galeriste Enrico Navarra, spécialiste de l’artiste en France, abonde : « Dans…
Jean-Michel Basquiat, une cote qui ne faiblit pas
Artiste légendaire du New York des années 1980, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) fait cet automne l’objet d’une rétrospective à la Fondation Louis Vuitton. L’occasion de se pencher sur sa cote : vendues à des prix défiant toute concurrence en galerie comme aux enchères, ses œuvres peuvent-elles encore prendre de la valeur ?