Tombant comme un coucou début mars, le rapport de la société dirigée par Thierry Ehrmann depuis Saint-Romain-au-Mont-d’Or n’a pas les apparences rieuses du printemps. En phase avec l’humeur maussade du moment et le spectre de la récession américaine, il montre que l’euphorie post-Covid est bien enterrée. Le total des enchères publiques sur les œuvres d’art, recensant les transactions d’un millier de maisons dans 700 villes du monde, n’a atteint que 9,9 milliards de dollars sur l’année 2024 (frais inclus, comme tous les chiffres qui suivent). Un montant que le néophyte pourra trouver colossal, mais qui subit une correction brutale. C’est en effet le plus bas depuis 2009 et la crise des subprimes, quand il s’était enfoncé sous les 5 milliards de dollars. Il est même inférieur à ce qu’avait pu engranger l’annus horribilis de 2020, en pleine pandémie (10,5 milliards de dollars). On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’un coup de tonnerre dans un ciel serein, puisque la baisse est graduelle : 17,1 milliards de dollars pour l’étonnante réaction de 2021, 16,5…
2024 : les ventes aux enchères mondiales dévissent de 33 %

© Christie's images limited 2025.
Le 30e rapport d’Artprice fait état d’une dégringolade massive, avec un total passant sous la barre symbolique des 10 milliards de dollars. Tout en soulignant quelques points positifs : une forte liquidité et un réservoir inépuisable d’artistes.