Le peintre Nicolas Manev est décédé le 25 août, à l’âge de 78 ans, à Paris. Il était né en 1940 en Bulgarie, où seront célébrées ses obsèques. Après avoir grandi à Tchirpan, ville du poète indépendantiste Peyo Yavorov
(1878-1914), il est reçu à l’Institut des Beaux-Arts de Sofia à la fin des années 1950. Dans la Bulgarie tenue d’une main de fer par le communiste Todor Jivkov, le jeune Manev fréquente l’atelier de Vassil Stoilov, un artiste ayant exposé au Salon d’Automne de Paris dans l’entre-deux-guerres. En 1962, il poursuit ses études en France, aux Beaux-Arts de Paris. Sensible aux paysages de villes telles que Venise ou New York et d’espaces naturels tels que le Sahara ou les Grandes Plaines du Colorado, Manev est un inlassable voyageur. Dans un style volontiers abstrait, ses peintures renouent avec un lyrisme qui n’est pas sans écho avec des mythes tels que ceux d’Achille, d’Ulysse ou d’Orphée. Depuis la chute du communisme en 1989, Manev partageait une partie de son temps entre Paris et Varna, port bulgare de la mer Noire.