Bonhams fait machine arrière. L'auctioneer s'apprêtait à mettre en vente, jeudi 8 novembre, deux pièces provenant du Palais d'été de Pékin emportées en 1860, un vase et un disque impérial d'époque Qianlong (XVIIIe siècle). La presse chinoise s'est fait l'écho du mécontentement et de l'émoi suscité par cette vente au sein de l'empire du Milieu. La Chine reste très sensible concernant son patrimoine, en particulier celui éparpillé dans le monde à la suite du pillage du palais et des jardins impériaux de Pékin pendant les guerres de l'opium au XIXe siècle, vécu comme un traumatisme. Suivant une procédure habituelle, la maison de ventes a donc préféré retirer les lots incriminés et les restituer au vendeur, même si ces objets risquent maintenant de transiter par le marché privé. Les pièces étaient estimées 40 000-60 000 livres sterling (50 000-75 000 euros) pour le vase et 60 000-100 000 livres sterling (75 000-125 000 euros) pour le disque de jade.