Les mots sont aussi plastiques que les choses : ils s'étirent, se creusent, valsent, se gribouillent. Bref, ils disent le monde dans leur silhouette même, autant que par les codes qui, à travers le monde, les ont faits signifiants. C'est ce que démontre la Fondation Hippocrène, à Paris, à travers son exposition « La plasticité du langage », aussi ténue que riche. Dévolue à la défense de la culture européenne, cette institution est sise dans l'ancienne agence de l'architecte Mallet-Stevens, dans le 16e arrondissement : havre parfait, dans ses compositions spatiales, pour laisser l'esprit des lettres se déployer au fil des quatre salles. Dans un premier volet ouvert en septembre, les expériences lettristes étaient à l'honneur : poème…