« Duperie ». « Imposture ». Tels sont les qualificatifs employés pour qualifier hier le projet de budget de la mission « culture » par Michel Herbillon, rapporteur du groupe UMP, lors de l'examen du budget par les commissions des affaires culturelles et des finances de l'Assemblée nationale. « Le budget de la Culture est condamné, et c'est vous, madame la ministre, qui en avez proféré la sentence. François Hollande a tout simplement menti. Non, le budget de la Culture n'est pas sanctuarisé mais il est saigné (…). La Culture ne fait tout simplement pas partie des priorités du président », a lancé le député. Les critiques du groupe UMP, auxquelles s'est joint le groupe UDI (Union des démocrates indépendants), se concentrent sur l'abandon des grands projets portés par le gouvernement précédent, les réductions budgétaires des grands opérateurs patrimoniaux, la baisse de moitié des crédits d'acquisition des musées, qui font peser, selon le député UMP François de Mazières, ancien président de la Cité de l'architecture et du patrimoine, un « risque de fuite des trésors nationaux ». L'UMP et l'UDI ont appelé à voter contre le budget le mercredi 7 novembre. Face à ce réquisitoire, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a défendu ses « priorités dans un temps de crise économique : la création et la transmission des savoirs ».