Lorsqu’Etel Adnan commence à peindre au tout début des années 1960, l’artiste et poétesse libano-américaine découvre l’œuvre de Paul Klee. Ce fut « un coup de foudre. Je recherchais sa peinture, surtout dans des livres, et dans des musées quand c'était possible », explique-t-elle. Elle confie même au curateur Hans Ulrich Obrist, au cours de leurs nombreuses conversations, être « tombée amoureuse » de ce peintre allemand qui incarnait à ses yeux « l’ensemble du monde artistique à lui tout seul ». Une admiration obsessionnelle : « Je suivais des yeux chaque ligne, découvrais qu'il encadrait en quelque sorte ses tableaux dans l'intérieur de la toile pour les agrandir mieux. Ce fut une fascination, et un apprentissage dans la foulée de cette sorte d'addiction. J'aimais tout, le découvrant sans…
Etel Adnan sur Paul Klee - « Une révélation continue »
A l’occasion de l’exposition « Klee durant la guerre » , qui se tient jusqu’au 3 juin au Zentrum Paul Klee de Berne avant d'accueillir son propre travail, l’artiste et poétesse Etel Adnan revient sur ce qui l’unit à son « premier amour » de peinture.