Du 17 au 20 mai, la bannière de la foire madrilène Arco flottera sur Lisbonne, réunissant quelque 70 galeries, majoritairement portugaises et espagnoles, pour une 3e édition. « L’idée remonte à quelques années mais nous avons dû attendre la fin de la crise, explique le fondateur Carlos Urroz. Le marché est traditionnellement réduit, du fait de la taille et de la situation géographique du pays, du petit nombre de collectionneurs et de la difficulté à internationaliser les artistes. Mais aujourd’hui, cela change ! » Venue pallier le manque d’événements locaux après la fermeture d’Arte Lisboa, la foire n’est pas l’unique signe de renouveau du marché portugais. Cause ou conséquence de l’événement, plusieurs galeries ont ouvert leurs portes ces deux dernières années, rejoignant les figures locales Cristina Guerra ou Filomena Soares. Plusieurs acteurs étrangers s’y sont dédoublés, à l’instar de la galerie madrilène Maiesterravalbuena, de la Romaine Monitor, ou en janvier dernier, de la Française Jeanne Bucher Jaeger. « Nous avions des liens forts avec le pays et de nombreux contacts sur place. La vocation de la galerie est contemporaine, et une à deux fois par an nous montrerons un artiste moderne » prévoit Rui Freire, directeur du lieu. Le Genevois Pierre Huber y a aussi ouvert un espace pour abriter sa collection. De nouvelles enseignes ont émergé dans le même temps : Madragoa, Hawaii ou Francesco Fino. « En 2008 en pleine crise, j’ai été frappé par la quantité d’artistes exceptionnels sans galerie. Le marché était très local et le petit nombre de collectionneurs très conservateur, y compris la…
Au Portugal, le marché de l’art se réveille
Foire, musées, lieux d’expositions, galeries, artistes… De nouveaux acteurs s’installent au Portugal
et agitent un marché encore très périphérique. Etat des lieux à quelques jours de l'ouverture de la foire Arco Lisboa.