Marième Bâ jongle entre ses deux téléphones et sollicitations en tout genre : l’accréditation d’untel, la réservation d’hôtel de tel autre, les per diem des artistes. Sans compter un flot continu de doléances d’ordre technique. Main de fer dans un gant de velours, rompue à la diplomatie comme à l’efficacité, la secrétaire générale de Dak’art ne perd pas son calme. « Il y a plus de défis que de difficultés », minimise-t-elle. Monter une Biennale à Dakar n’a rien de simple, même s’il s’agit là de la treizième édition d’un événement qui a su perdurer quand d’autres initiatives, comme la Biennale de Cotonou, n’ont pas fait long feu.
Le flegme à toute épreuve de Marième Bâ ne fut pas de trop pour garder à flot un bateau qui menace à tout moment de prendre l’eau. Le curateur Simon Njami n’a pas plus perdu son calme. Certaines œuvres n’étaient pourtant toujours pas arrivées le jour du vernissage. Les générateurs électriques trop faibles ont lâché dès l’inauguration, de sorte que le public…