Galerie Campana, galerie Médicis, escalier Daru, Aigle de Suger, Hermaphrodite Borghèse, Œnochoé Levy… Nombreux sont les éléments de notre patrimoine à qui la tradition a affublé le nom de banquiers, dignitaires d’Empire, abbés et autres collectionneurs en guise d’hommage ou de remerciement pour une générosité qu’on n’appelait pas encore mécénat. Postes avancés dans l’évolution vers une gestion libérale, les mondes du sport et du spectacle sont passés maîtres dans cette pratique, du Matmut Stadium de Lyon à l’AccorHotels Arena de Paris. Commune dans la sphère anglo-saxonne, du pavillon Michal-et-Renata-Hornstein au musée des Beaux-Arts de Montréal, financé par le don du couple de collectionneurs, à l’aile Sainsbury (troisième entreprise du secteur de la grande distribution en Grande-Bretagne) de la National Gallery de Londres, la pratique du naming en contrepartie d’un…
Naming : mécénat, j’écris ton nom
La pratique était traditionnellement taboue en France : jamais un mécène n’accolerait son nom à un musée. En un an, on dénombre pourtant pas moins de quatre cas, du Grand Palais au Louvre. Braderie du patrimoine ou évolution des mentalités ?