Fraîchement élu à la fonction suprême, Emmanuel Macron choisissait, fin juillet 2017, le musée Réattu d’Arles pour un dîner entre responsables culturels. Une aubaine pour une institution en quête d’un regain de notoriété à la veille de son 150e anniversaire, fêté depuis le 17 février. « Le musée Réattu a été pionnier : il fut le premier musée de beaux-arts à collectionner la photographie dès les années 1960, se réjouit Daniel Rouvier, directeur de l’établissement. Lucien Clergue et Jean-Maurice Rouquette (directeur des musées arlésiens à l’époque, ndlr) l’ont ainsi institutionnalisée et ont participé à la faire reconnaître pour sa valeur artistique et non seulement documentaire. Cela a poussé le musée à lancer, avec Lucien Clergue et Michel Tournier, les Rencontres de la photographie, en 1970, impulsant ainsi l’installation en 1982 de l’École nationale de la photographie (dont les travaux d’agrandissement s’achèveront en 2019, ndlr). Réattu est bel et bien la pierre de fondation de l’identité photographique d’Arles. »
Par ricochet, cette dynamique enclencha une spirale culturelle, attirant l’installation de l’éditeur Actes Sud en 1978 (premier employeur privé arlésien au chiffre d’affaires de 65 millions d’euros), du disquaire Harmonia…