Bousculés par l’arrivée massive des migrants, effarés de voir se constituer partout et jusqu’au cœur des vieilles métropoles des zones de bidonvilles, urbanistes et architectes se sentent mis en accusation.
Eux dont le rôle est d’offrir au plus grand nombre un abri, eux dont le rêve est de concevoir des espaces urbains où lieux publics et privés cohabiteraient dans une harmonie favorisant la vie démocratique se croient sommés d’apporter des réponses à ce qu’il est convenu d’appeler désormais la « crise migratoire ». Les plus offensifs s’imaginent pouvoir agir là où le politique échoue. Les débats organisés lors de la Dutch Design Week (fin octobre 2017 à Eindhoven) ont tenté de le démontrer autour du thème « Good design for a bad world » (Du bon design pour un monde mauvais). Humanitaires et architectes s’y sont d’abord entendus pour dénoncer la politique des camps…