Depuis le retrait de l’Unesco, en octobre dernier, des États-Unis et d’Israël, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture semble chercher un second souffle. Si le départ américain marque un rejet des symboles du multilatéralisme par l’administration Trump récemment aux manettes, celui d’Israël trouve ses racines dans la reconnaissance de la Palestine au titre d’État membre de l’organisation, dès 2011. En juillet 2017, le classement de la vieille ville d’Hébron comme site « d’une valeur universelle exceptionnelle » par le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a incontestablement accéléré le divorce. Mais au-delà des intérêts propres à tel ou tel pays, ces retraits entérinent la difficulté de maintenir dans une telle organisation une dimension de collégialité, dans un contexte où les tensions géopolitiques mondiales s’invitent à la table des…
Unesco : un changement d’ère ?
Plus de soixante ans après sa création, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Unesco démontre que la culture demeure l’otage d’enjeux diplomatiques. À moins d’un éventuel changement d’échelle.