Depuis le 26 janvier, « Fautrier l’enragé » – tel que le nommait Jean Paulhan dans son ouvrage monographique – a pris possession du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, à travers 200 œuvres, de ses débuts réalistes à son travail sur la matière. L’artiste s’est inscrit dans l’histoire de l’art grâce à ses « Otages », une série autour de la Seconde Guerre mondiale présentée en 1945 à la galerie Drouin, qui conduira plus tard le critique Michel Tapié à le désigner pionnier de l’art informel. La cote de Fautrier n’est pourtant pas à l’avenant. Son record en ventes aux enchères a été décroché chez Sotheby’s Londres en 2011 : 2,9 millions d’euros pour un grand Corps d’otage, à peine plus qu’une toile de la même série issue de la collection Bourdon vendue onze ans auparavant à Drouot. « La lecture qu’on a du…
Jean Fautrier, une cote sous-estimée
Malgré sa place dans l’histoire de l’art après-guerre, Jean Fautrier reste peu valorisé sur le marché. Un phénomène auquel l’artiste a lui-même contribué.