Le phénomène est arrivé jusque sur les planches. Femme dépressive bien qu’immensément fortunée, Madame Burini a un rêve : créer une grande fondation pour y exposer tous les chefs-d’œuvre de l’art occidental, amassés à coups de chéquier, comme n’importe quelle marchandise, dans un grand musée public italien. Tel était le point de départ d‘En manque, l’un des derniers spectacles de Vincent Macaigne, présenté en décembre lors du Festival d’Automne à Paris. Une charge non dissimulée contre l’initiative privée qui envahit le secteur de la culture. « Il n’y a pas de règle, mais j’ai une conviction intime : la présence de trop de privé peut entraîner des dérives, nous confiait le metteur en scène. C’est…
Les fondations privées sont-elles l’ennemi ?
La lettre d'Alex Vicente - correspondant d’El País en France