Lorsqu’en 2006 François Pinault a ouvert le Palazzo Grassi, à Venise, l’exposition de la collection était aussi attendue qu’entendue. On y retrouvait des trophées du marché, des Hirst, Cattelan, Rudolf Stingel et autre Paul McCarthy. Quand, huit ans plus tard, la Fondation Louis Vuitton a été inaugurée dans le bois de Boulogne, elle a joué du muscle en présentant notamment d’immenses peintures de Gerhard Richter, un artiste qui avait alors enchaîné les records aux enchères.
« Il n’y a pas de goût autocratique »
Pour autant, les structures privées imposeraient-elles une approche uniforme et mainstream de l’art ? Directeur délégué de la Fondation Galeries Lafayette, inaugurée le 5 mars, François Quintin est catégorique : « Il faut sortir de la pensée binaire public-privé. Il n’y a pas de goût autocratique, mais une fédération de mécènes qui essaient…