Le Comité professionnel des galeries d’art (CPGA) a une activité juridique soutenue en ce début d’année. Il vient de publier une « Charte des bonnes pratiques », exigeant des commanditaires publics que les galeries soient les intermédiaires obligées de toute commande ou exposition publique, ce qui est discutable à bien des égards. Sur le plan contractuel d’abord, les artistes sont très souvent libres de contracter avec qui ils veulent, les relations avec leurs galeries n’entraînant aucune exclusivité. Ensuite, pourquoi l’argent public censé soutenir les artistes serait capté pour moitié par les marchands ? Le fait d’être exposé ou collectionné par une institution publique augmente le prix des œuvres et l’attractivité des artistes. Les galeries qui s’en servent pour vendre sont-elles prêtes à partager avec les institutions publiques ces bénéfices accrus ? Curieusement, cette charte a été intégrée au code de déontologie des galeries. Lequel code, sous couvert de déontologie, contient essentiellement des règles qui concernent les relations avec les artistes, dont certaines relèvent de la déclaration unilatérale (ainsi les galeries prétendent être…
Galeries et artistes : le compte n’est pas encore bon !
Facteur majeur dans la survie financière des artistes : les relations contractuelles avec les galeries. Le Comité professionnel des galeries d’art s’apprête à publier un modèle de contrat entre artistes et galeries, rédigé et approuvé par deux avocats, Agnès Dupin (Adagp) et Olivier de Baecque (CPGA). On y dénombre un certain nombre de défauts.