Qui se doutait qu'un tel titre, « Animations », fomentait un piège verra ses attentes prodigieusement dépassées par la première salle de l'exposition de Claude Closky à Quimper. Y où sont disposées à hauteur d'yeux sept tablettes numériques (de sept pouces) du type des consoles de jeu dernier cri, enchâssées dans des cadres en bois blanc. Il n'y a rien à faire, il n'y a rien à voir, il ne se passe rien. Ou peut-être que derrière ces meurtrières sans tains, dans cette antichambre glaciale, les visiteurs ne sont que les pantins de ces « Animations » dont les pixels seraient les spectateurs. Mais à heure fixe, cette allégorie dickienne à laquelle on songeait dans l'extrême tension de l'inanité, est soudain terrassée par un spectacle sidérant, de quelques secondes seulement : sur une mélodie électronique à trois notes, un Pac-Man en forme de camembert gobe une graine. Fin. Entre temps, quelques visiteurs s'étaient pressés devant la petite fenêtre,…