A l'exercice déjà périlleux au cinéma, Stéphanie Moisdon triomphe dans une exposition « adaptée » du roman La carte et le territoire de Michel Houellebecq, au Consortium à Dijon, sous un titre en guise de programme philosophique : « Le monde comme volonté et comme papier peint ». Dans ce parcours éclectique, haut en couleurs (dissonantes) et en rebondissements, teinté d'un humour subtilement grinçant, les lecteurs du Goncourt 2010 noteront peu de références explicites à la carrière artistique de Jed Martin. Sauf à rapprocher de sa série des « métiers » l'extatique New York Painter (1983) du délaissé Rainer Fetting, ou les plans utopiques et abandonnés de Constant (New Babylon, 1963) des photographies de cartes Michelin qui lui ouvrirent la voie du succès. L'anti-héros s'est aussi glissé dans l'histoire de l'art arbitrairement compilée par Bertrand Lavier (Bertrand Lavier présente : l'art des Martin,…