Manuel Álvarez Bravo avait jusqu'à présent le statut exotique de père fondateur de la photographie mexicaine. Avec la rétrospective que lui consacre le Jeu de Paume, à Paris, il s'impose désormais comme l'une des figures tutélaires de la photographie moderne. Renonçant à un parcours chronologique, les deux commissaires, Laura Gonzáles Flores et Gerardo Mosquera, ont organisé l'exposition en huit sections thématiques qui mettent en lumière la récurrence de motifs iconographiques chez l'artiste. Dans les parties « former » et « construire », on découvre que les débuts du photographe sont fortement marqués par les recherches sur la forme pure, sous l'influence d'Edward Weston et de Tina Modotti…