Sobre et hiératique, Jacques Jordaens (1593-1678) se représente avec une statue antique entre les mains dans un Autoportrait réalisé vers 1648-1650. Le peintre s'affiche ici en gentilhomme cultivé, proche des valeurs véhiculées par l'antique. « On a longtemps pensé qu'il ne s'était pas intéressé à l'antiquité, ou alors comme suiveur de Rubens car il est l'un des rares à ne pas avoir fait le voyage en Italie. Pourtant, un tiers de son art est lié à la mythologie. C'est un aspect de son oeuvre sous-étudié. Développer une exposition qui renouvelle l'image communément acceptée de bourgeois de Jordaens est plus ou moins révolutionnaire », explique Joost Vander Auwera, co-commissaire de l'exposition « Jordaens et l'antiquité » aux musées royaux des beaux-arts de…