Alexandre Crochet_Votre élection correspond-elle à un rajeunissement de la direction du SNA ?
Mathias Ary Jan_Je pense en effet qu’elle incarne le passage à une nouvelle génération de marchands. Le conseil a été renouvelé à plus d’un tiers. C’est le signe que le syndicat est vivant.
Qu’est-ce qui a porté votre candidature ?
Cela fait une vingtaine d’années que j’exerce mon activité de marchand [spécialiste de la peinture orientaliste, NDLR]. Présider le syndicat, c’est un engagement à plein-temps, et bénévole. Ces dernières années, je faisais déjà partie du bureau, en tant que trésorier. Donc j’ai une parfaite connaissance des dossiers en cours. Sous la présidence dynamique de mon prédécesseur, Dominique Chevalier, beaucoup de choses ont été réalisées pour la Biennale : l’annualisation – à laquelle j’étais favorable – votée par les deux tiers de l’assemblée générale extraordinaire, y faire venir des expositions de prestige, refondre le plan… Je veux m’inscrire dans cette continuité. Dominique Chevalier reste dans le conseil d’administration, composé de 17 membres élus, sortes de grands électeurs qui votent pour le bureau. J’ai aussi mis en place au SNA un planning de conseils d’administration sur l’année, pour une meilleure visibilité.
La joaillerie a été ces dernières éditions un facteur de division entre exposants. Sa présence a été réduite en 2016, et maintenant des voix s’élèvent pour réclamer son retour en force…
Le discours [du SNA] a peut-être été mal perçu de la part des joailliers. Je suis favorable à leur retour dans un espace défini, où tout le monde se sente à l’aise, aussi bien…