Pour la deuxième année consécutive, le volume des ventes accuse une baisse chez Christie’s. En 2016, la firme a engrangé 4 milliards de livres sterling (4,69 milliards d’euros) dans le monde. Soit un recul de 16 % comparé à 2015, qui avait déjà été marqué par une diminution du volume des ventes, mais de seulement 5 %. En 2014, un cru record grâce à des résultats exceptionnels en art moderne et contemporain, il avait bondi de 30 % pour cumuler à 5,1 milliards de livres sterling (5,98 milliards d’euros). Dans un contexte mondial d’incertitudes économiques et politiques, le bilan 2016 dénote non un effondrement du marché mais une contraction de l’offre, la moyenne de lots vendus – 79 % – restant satisfaisante. La demande reste fournie et se renouvelle. Christie’s a comptabilisé l’an dernier 32 % de nouveaux acheteurs, un chiffre comparable à 2015 (30 %). Parmi eux, les Asiatiques comptent pour 35 %. Toutefois, ce sont les ventes publiques qui encaissent la chute la plus notable, en régression de 22 %. Effet corrélatif ? Par contraste, les ventes privées, elles, ont progressé de façon importante, de 25 %. Elles occupent 694 millions de livres sterling (815 millions d’euros) sur le total de 4 milliards de livres, soit un peu moins d’un sixième. Pour le PDG de Christie’s, Guillaume Cerutti, « l’appétit global pour l’art reste fort » et « les perspectives demeurent optimistes ».