Deux ans après l’inauguration du fac-similé de la grotte de Chauvet-Pont d’Arc, Lascaux 4 lui emboîte le pas. Doit-on y voir une nouvelle mode ? « La première reproduction de Lascaux 2, inaugurée en 1983, a rendu possible la création des autres fac-similés, d’Altamira [Espagne] à Chauvet [Ardèche]. Mais avec Lascaux 4, nous allons bien au-delà de la reproduction, explique André Barbé, directeur général de Sémitour, société gestionnaire du site. Chauvet est un Lascaux 2 amélioré. Ici, nous avons conçu un centre international autour de l’art pariétal où l’immersion se fait par la vulgarisation et par l’ouverture des champs de l’art pariétal, de la technique de création à ses relations avec l’art contemporain. La médiation est au cœur du projet ». Il existe bel et bien une rivalité entre grottes. Pourtant, force est de constater que les deux projets adoptent deux partis pris radicalement différents. Là où le fac-similé ardéchois mise sur l’exploit technologique d’une reproduction exacte de la cavité, des peintures…
Lascaux 4 ouvre au public avec une débauche de technologie
L’inauguration le 15 décembre de Lascaux 4, centre international de l’art pariétal, est moins un événement pour les milieux de la préhistoire que pour la sphère technologique. Alors que le fac-similé de la grotte fermée au public en 1963 n’occupe qu’une partie du parcours, l’équipement mise sur une contextualisation sans précédent au service de la médiation sur l’art pariétal. Révolution intellectuelle ou instrumentalisation technologique ?