Comment oublier le scandale qu’avait provoqué, en 2012, l’annonce par Aurélie Filippetti ‒ fraîchement arrivée Rue de Valois ‒ de geler l’investissement de l’État pour la construction du fac-similé de Lascaux, emporté parmi les 30 milliards d’euros d’économie décidés par François Hollande ? Après moult tergiversations, la subvention a été ramenée de 10 millions d’euros à 4 millions d’euros, comblée par un apport important de l’Union européenne (pour un total de 12 millions d’euros). Au final, Lascaux 4 a été abondé à hauteur de 50,45 millions d’euros par des finances publiques (État, région et…
Lascaux 4 ou les dérives des partenariats publics-privés ?
Le modèle du partenariat public-privé connaît un succès grandissant dans le domaine de la culture pour compenser les baisses des budgets des collectivités territoriales. Présenté comme un moyen de dynamiser les investissements publics, il permet surtout de combler les défaillances budgétaires de l’État, qui conserve l’illusion de son initiative et de son contrôle. Dans ce contexte, la gestion de Lascaux 4 est édifiante.