Au sommaire le 26 septembre 2014
Riffi autour de Maillol
Hier après-midi, le tribunal de commerce de Paris a examiné une nouvelle affaire autour d'un bronze de Maillol retiré par le comité de vetting d'un stand de la Biennale des Antiquaires.
Depuis plusieurs jours, deux galeries parisiennes s'affrontent autour de sculptures d'Aristide Maillol dont l'authenticité est remise en cause. Tout commence pendant la Biennale des Antiquaires, qui a fermé ses portes dimanche dernier. Sous la verrière du Grand Palais, dans l'atmosphère feutrée de cette manifestation de prestige, les équipes du vetting inspectent les stands. Celle en charge des bronzes de 1850 à 1950 s'arrête devant une sculpture grandeur nature d'une allégorie, Le Printemps sans bras, de Maillol. L'oeuvre est présentée comme une fonte au sable d'Alexis Rudier, numérotée 4/6, réalisée vers 1920. Les cinq membres de l'équipe en charge de la sculpture ont alors un doute, malgré le certificat d'authenticité d'Olivier Lorquin, ayant droit et spécialiste de Maillol, et la font retirer.
Peu après, ès-qualités, Olivier Lorquin fait halte sur le stand de la galerie Malaquais (Paris). Il demande la saisie d'une petite sculpture de Maillol, La Lavandière, affirmant qu'il ne s'agit pas d'une oeuvre originale, que ce modèle n'a jamais été édité en fer. Précisons que le directeur de la galerie Malaquais, Jean-Baptiste Auffret, faisait partie du vetting. De plus, la galerie Boulakia, sur le stand de laquelle Le Printemps sans bras a été retiré, est une concurrente de la galerie Malaquais (Paris), d'autant plus que cette dernière vient de quitter la rive gauche pour également s'installer dans le triangle d'or, dans l'ex-galerie de Patrice Bellanger.
La galerie Malaquais, s'estimant victime de concurrence déloyale, a fait séquestrer Le Printemps sans bras et demandé en référé la désignation d'un expert pour se prononcer sur l'oeuvre. Pour l'accusation, la sculpture n'aurait pas été fondue du vivant de l'artiste mais de façon posthume - ce qui est contraire au règlement de la Biennale. Toujours selon l'avocat de la galerie Malaquais, on ne dispose d'aucune information sur ce tirage entre la date supposée de la fonte, 1920, et une première mention en 1998. Lire la suite
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