Au sommaire le 29 juillet 2014
Tatiana Trouvé, un long écho au Mamco
L'écho le plus long… Infiniment long, oui. L'exposition de Tatiana Trouvé, qui porte ce titre au Mamco, à Genève, résonne longtemps et si loin en chacun que l'on ne sait plus, quelques jours après la visite, si c'est un musée que l'on a arpenté, ou une bibliothèque de songes oubliés, ou encore une planète soeur mais éloignée. Sur deux étages, chaque salle est habitée d'énigmes superbement incarnées, de formes qui sécrètent âprement leurs secrets, et à qui aucune description ne saurait rendre justice. Il y a là la mélancolie sourde du modernisme, des failles et des fuites, des embrasses tentées et des matériaux qui s'étreignent alors qu'ils ne le devraient. Des vitrines de musées tout en verre désoeuvrées, des outils de déménagement figés à jamais dans le bronze. Partout, des objets insondables, qui donnent l'illusion de la familiarité tant l'on croit les reconnaître, mais qui à l'approche s'échappent dans leurs ailleurs. Magnifiquement accrochés, en suspens sur une grille qui les met en perspective, les grands dessins surlignés de traces d'argent ou de cuivre s'emparent d'univers domestiques, chambres ou cuisines, et d'un rien les plongent dans la plus grande étrangeté. Lire la suite
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