Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 06 mars 2014

Les multiples transports de la première biennale d'art brut de Lausanne

Enfermement et rêve d'évasion : l'imaginaire des artistes d'art brut, de ceux que Michel Thévoz, premier conservateur de la collection d'art brut de Lausanne, appelle joliment ces « dissidents anthropologiques, ces retardataires néolithiques, ces gêneurs anamnésiques », s'est nourri de la tension entre une réalité miséreuse et marginale et un ailleurs fantasmé. Tout naturellement, pour la première biennale de la collection d'art brut, sa directrice, Sarah Lombardi, a songé au thème du véhicule. Pas celui synonyme de notre monde pressé, la pathologie d'un système sous flux tendu, pas « l'automobile individuelle qui immobilise, la voiture de sport qui crétinise », comme l'écrit Michel Thévoz dans le catalogue de l'exposition. Les véhicules ici réunis sont parfois de l'ordre du jouet ou du fétiche, du fantasme bricolé comme ceux d'Émile Ratier, de la flottille de François Burland ou des avions de chasse cocasses d'André Robillard. Ils relèvent bien souvent d'une nécessité profonde, vitale, de fuir. Condamné à un internement psychiatrique pour avoir voulu incendier sa ferme, Clément Fraisse a gravé de roues la paroi en bois de sa cellule. D'abord avec une cuiller aiguisée, puis avec l'anse d'un pot de chambre. Lire la suite

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