Au sommaire le 25 juillet 2013
Lebel, Télémaque et les autres font leur éternel retour à Genève
Les expositions du Mamco (musée d'art moderne et contemporain) à Genève ont ceci de particulier qu'elles se fondent dans les collections de sorte que la lisière entre les deux s'efface en chemin. Le casting de la séquence estivale du cycle baptisé « L'éternel retour » a tout l'air d'un charivari ? Il relève moins du coq à l'âne que du marabout-bout-de-ficelle. Chacun des huit artistes conviés fait sens dans ce jeu de dominos piochant dans l'historique des précédents accrochages ou dans des chemins de traverse. Certaines figures sont des habitués. Si elles viennent enfoncer des clous, elles apparaissent aussi sous un nouveau jour. Christian Bernard, directeur du musée, a ses marottes mais il aime rebrasser les cartes. Son intérêt pour la scène californienne, de Wallace Berman à Robert Heinecken, le conduit ainsi à montrer l'agent de liaison français avec la Beat Generation, Jean-Jacques Lebel. Sans doute y a-t-il aussi dans cet hommage une révérence envers son père, Robert Lebel, biographe de Marcel Duchamp dont le Mamco publiera le catalogue complet des écrits. Occupant un étage entier, cette rétrospective témoigne d'une veine assemblagiste proche des Californiens comme Herbst, des amitiés de Lebel avec quelques membres de la figuration narrative, mais aussi, plus surprenante, d'une certaine emprise de l'abstraction lyrique. Si la figure du libertaire fait mouche avec ses collages de nus des années 1960, à la pointe de la libération des corps, le disque de ses obsessions se raye quelques décennies plus tard. L'accrochage ne manque d'ailleurs pas d'ironie. Lire la suite
Et aussi
- Lebel, Télémaque et les autres font leur éternel retour à Genève
- Enchères : duel à Deauville
- Jeffrey Deitch serait sur le point de démissionner du MOCA de Los Angeles
- Bons prix pour Hiquily à Monaco
- Pierre Ardouvin : Le cauchemar climatisé à Sète
- A Rome, le Palazzo della Civiltà Italiana revient à la mode