Le Quotidien de l'Art

Au sommaire le 01 février 2013

« Il fallait être précis pour que la flèche atteigne la cible »

L'artiste britannique Linda Sterling, alias Linder, expose jusqu'au 21 avril au musée d'art moderne de la Ville de Paris. Elle nous explique la genèse de son travail sur la pornographie, ses photomontages, le mouvement Punk…
R. A. Pourquoi avez-vous masculinisé et germanisé votre prénom Linda, pour en faire un nom de guerre, Linder ?
L. En 1976, beaucoup de mes amis changeaient de nom pour marquer leur différence. J'ai voulu germaniser le mien en hommage à John Heartfield qui, lui, avait anglicisé le sien. J'aime l'économie d'un nom unique, et aussi son ambiguïté. Beaucoup de gens au début pensaient que mon travail était celui d'un homme, parce que j'utilisais des magazines pornographiques. Même dans le mouvement punk, il y avait une dimension sexiste.
R. A. Considérez-vous votre travail comme sociologique ?
L. C'est assez anthropologique, j'étudie la tribu dans laquelle je vis, j'y repère les codes selon lesquels les hommes et les femmes sont supposés vivre. La différence, c'est que j'ajoute des images, je les détourne. Ce n'est pas difficile de ridiculiser les images sexuelles, de les déplacer et par la même occasion de déplacer le désir qu'elles portent. Lire la suite

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