La tâche est ardue d’exposer un poète, qui plus est quand celui-ci s’est mué en mythe. Le plus lu des auteurs britanniques de sa génération (jusqu’à entrer dans le sacro-saint programme scolaire français), Oscar Wilde suscite depuis sa disparition en 1900 une fascination jamais démentie, comme le prouve l’intense pèlerinage dont sa tombe fait l’objet au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Alors que Londres lui a consacré plusieurs expositions-hommages, la capitale française a raté le coche du centenaire de sa mort en 2000. Le Petit Palais, dont l’inauguration – hasard des dates – a eu lieu l’année même de la mort du dandy, a accepté de relever le défi de son exposition. Parcours strictement chronologique, scénographie sobre et élégante et rares documents historiques font porter l’accent sur la réalité…
Oscar Wilde : portrait d’un esthète désinvolte au Petit Palais à Paris
Il mourut à Paris dans la déchéance et l’anonymat après avoir connu les plus beaux triomphes d’écriture et d’éloquence. La vie et la pensée d’Oscar Wilde sont réhabilitées au Petit Palais, qui choisit, pour ce faire, de passer outre la légende afin de dévoiler les arcanes de l’homme de l’art, de l’homme d’esprit.