Roxana Azimi_Relancer la machine après les attentats de novembre 2015, était-ce difficile ?
Victoria Mann_Oui et non. Nous n’avons pas chômé. Notre plus grande peur après l’annulation de la foire, c’était de tomber dans l’oubli. Nous avons mis les bouchées doubles en termes de communication, à Dakar, puis à Arles. Le curateur Simon Njami a rejoint notre comité de sélection. La caution de Simon et celle d’Elisabeth Laloushek d’October Gallery (Londres), cela rassure. Nous avons montré que malgré l’annulation, nous avions derrière nous des gens qui comptent. Et surtout, nous avons remboursé intégralement les exposants de l’édition annulée, ce qui leur a aussi donné confiance. Je ne vous cache pas que financièrement, cela a été dur pour nous, nous avons perdu beaucoup d’argent l’an dernier.
Vous avez changé vos dates initiales pour vous caler sur Paris Photo. Est-ce un meilleur moment que pendant la FIAC qui a eu lieu en octobre ?
En bougeant de décembre à novembre, nous ne subissons plus la concurrence d’Art Basel Miami Beach. Les collectionneurs sont à Paris. La semaine de Paris Photo est moins saturée que celle de la FIAC et en même temps elle est importante dans le calendrier culturel parisien. Il y a aussi une forte présence de la photographie dans la scène africaine. En nous calant sur Paris Photo, nous pouvons toucher les gens attirés par ce médium, tout en les intéressants à d’autres choses.
Comme…