Les riches heures des années 1960-1970 agissent toujours sur l’inconscient des créateurs actuels. Et il est des noms plus entêtants que d’autres, comme celui d’Henri Chopin, père de la poésie sonore décédé en 2008 et présenté par la galerie Richard Saltoun (Londres). Véritable machine à sons, ce compagnon de route des lettristes éructait, gémissait, raclait dans les tréfonds du gosier, collait les mots en signes. C’était le temps poreux de la littérature et de l’art, où artistes, poètes et écrivains gravitaient dans les mêmes cercles, réinventaient la langue, revendiquaient l’étirement du temps, une liberté affranchie des carcans esthétiques et sociaux.
Il n’est pas anodin qu’en ces temps de crispations, le public se soit pris de passion pour une autre figure clé de ces décennies, l’icône de la Beat Generation William Burroughs, présenté par la galerie Semiose (Paris). L’exposition…