André Gattolin, sénateur et rapporteur spécial du budget de la Culture, a dévoilé hier, jeudi, les conclusions de son rapport sur l’Académie de France à Rome - Villa Médicis. Devant la commission des finances du Sénat, il a insisté sur le problème que constituent les bourses des pensionnaires. En hausse depuis le début des années 2000, les montants sont passés d’environ 56 000 euros par an en 2005 à près de 73 000 euros en 2014, soit une augmentation de plus de 30 % en neuf ans. « La gestion budgétaire est globalement satisfaisante, mais il faut remettre à plat le mode de calcul des bourses versées aux pensionnaires », a prévenu le sénateur des Hauts-de-Seine, membre du groupe écologiste. Selon lui, cette évolution « est liée au changement de profil des pensionnaires. Il faut cesser de calculer les bourses par référence au droit de la fonction publique ». Le statut de fonctionnaire auquel ils sont aujourd’hui assimilés leur permet de bénéficier d’avantages familiaux, en plus de leur traitement de base. Le montant des bourses pourrait désormais être similaire pour tous et fixé par arrêté. Cette mesure s’accompagnerait de la création d’un véritable statut juridique des pensionnaires. Le rapporteur propose également de réinstaurer un Prix de Rome, supprimé par le ministre de la Culture André Malraux en 1968, et d’organiser un festival des travaux des pensionnaires comme un rendez-vous itinérant et conçu en partenariat avec des institutions culturelles françaises en région.