Sortir de sa zone de confort. Oser se fier à ses yeux ou ses tripes, plus qu’à ses oreilles. Se laisser aller à apprécier des œuvres sans référence Artprice ou Artnet, des artistes sans bibliographie ni annales muséales. Bref, se retrouver seul face à son jugement. Tel est l’exercice excitant que propose la foire londonienne 1:54, dédiée aux artistes du continent africain et à sa diaspora.
En quatre éditions, le salon organisé par Touria El Glaoui à Somerset House a pris du galon et s’est imposé auprès des collectionneurs d’art contemporains venus pour la Frieze Week, mais aussi auprès des quelque 180 acheteurs venus spécialement d’Afrique. Le risque était pourtant grand de surfer sur un effet de mode avant d’exploser en vol dans un marché versatile ou un clou chasse l’autre. La multiplication des…