Claude Monet, Ferdinand Hodler et Edvard Munch ont ces dernières années fait l’objet de nombreuses recherches et expositions. Le premier est, depuis « Monet and the XXe Century » à la Royal Academy of Arts de Londres en 1999, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’abstraction, admiré de la scène américaine d’après-guerre et des tenants de l’expressionnisme abstrait. Munch a fait l’objet d’une sérieuse relecture à l’occasion de la rétrospective du Centre Pompidou en 2011 (lire Le Quotidien de l’Art du 2 novembre 2011) qui visait à le débarrasser de l’image d’un peintre misanthrope ancré dans le…
Hodler, Monet et Munch confrontés au musée Marmottan Monet
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71 x 105 cm. Collection Christoph Blocher.
Dépasser les clivages de l’histoire de l’art est le grand leitmotiv des historiens d’art en ce début de XXIe siècle. Alors que le musée d’Orsay a relu le travail d’artistes hâtivement qualifiés d’« académiques », que le musée du Luxembourg revisite la peinture de Fantin-Latour pour y montrer une touche révolutionnaire, le musée Marmottan Monet confronte pour la première fois trois modernes, d’autant de nationalités différentes, de trois courants différents et qui ne sont jamais rencontrés : l’impressionniste Claude Monet (1840-1926), Ferdinand Hodler (1853-1918), Suisse à la peinture quasi nationaliste, et Edvard Munch (1863-1944), symboliste norvégien.