En montant la volée droite de la rampe d’escaliers du musée des beaux-arts de Marseille pour accéder aux espaces d’exposition, des putti portent des rubans où sont écrits les noms des gloires de la peinture provençale : les Parrocel, les Duparc, les Vernet…
Alors que la transmission des pratiques artistiques était le pré gardé de quelques familles, la naissance de l’Académie en 1753 a annoncé une formidable avancée permettant d’ouvrir l’accès aux carrières artistiques. « Pour Marseille, c’était véritablement la traduction des efforts des artistes, assez tardivement d’ailleurs, de se tirer de la masse des corporations et de faire reconnaître le statut particulier des artistes », explique Luc Georget, maître des lieux.
L’exposition s’ouvre sur l’épisode tragique de la peste de 1720-1721 au cours duquel presque la moitié de la population marseillaise fut anéantie. Michel Serre, premier peintre marseillais à être agréé à l’Académie royale de peinture…