Il reste un passé qu’aucun curateur de cette biennale ne saurait négliger. Inspirée du mouvement démocratique coréen initié à Gwangju en 1980, la Biennale de Gwangju a été conçue comme un moyen de résistance depuis son origine. La curatrice suédoise Maria Lind traite cette dimension historique avec 28 nouvelles commandes, un nombre remarquable. Au commencement de l’exposition, le visiteur est instantanément confronté à l’œuvre monumentale de Dora García, une reconstruction de Nokdu Bookstore : l’endroit emblématique où les littératures démocratiques ont été diffusées avant le soulèvement de Gwangju. « L’idée n’est pas seulement de commander des œuvres sur Gwangju mais bien que celles-ci soient produites ici », souligne la commissaire. Dale Harding, un artiste australien aborigène, a réalisé une…
Biennale de Gwangju : dans son huitième climat
Sans murs, sans textes, sans thèmes : Maria Lind, directrice artistique de la 11e édition de la Biennale de Gwangju, en Corée du Sud, nous invite à imaginer le futur dans son « huitième climat », un inter-monde entre le matériel et le spirituel, défini par le mystique persan Sohrawardi et élaboré par le Français Henry Corbin.