Roxana Azimi_Voilà bien longtemps que vous n’aviez pas exposé en galerie. Cela ne vous a-t-il pas manqué ?
Valérie Mréjen_Au début, cela ne me manquait pas. Et puis, au bout d’un moment, j’ai voulu retravailler en galerie. Quand j’étais à l’École de Cergy, je dessinais beaucoup. J’ai arrêté ensuite pour faire des films. J’ai appelé l’exposition « Roots » comme un retour au dessin, un retour aux sources. J’ai repris cette pratique en renouant avec une vieille idée que j’ai eue lorsque j’étais en résidence à Los Angeles au début des années 2000. En faisant mes courses au supermarché, je m’étais amusée à collecter les noms de marques liés à la famille. Il y avait énormément de grands-mères. Je n’ai pas connu les miennes et en accumulant ces produits, je tentais de réparer ce manque. J’ai constitué une collection de ces publicités méticuleusement, patiemment, en fouillant dans une…