C’était une surprise sans l’être totalement : deux jeunes galeries ont fermé leurs portes avant la trêve estivale. D’autres pourraient aussi lever le rideau dans un contexte économique de plus en plus instable. Les attentats de novembre 2015 ont porté un sale coup au marché dans sa globalité, fragilisant encore plus les galeries à faible trésorerie. Les dépenses elles ne faiblissent pas. Le coût mensuel des loyers oscille entre 2 500 et 5 000 euros, celui des foires avoisine les 90 000 euros annuels.
Cinq ans, c’est l’âge de raison et des décisions pour les structures de taille intermédiaire : poursuivre, s’arrêter, muer. « Travailler avec de jeunes artistes, implique de vendre des pièces globalement à moins de 5 000 euros. Les coûts des foires sont trop élevés pour de jeunes galeries comme la nôtre », confie Jeanne Lepine, codirectrice de la Galerie de Roussan avec Anne Bourgois. L’enseigne s’est dès lors confrontée à deux solutions : chercher des investisseurs pour s’agrandir, sans certitude de…