Voilà une riche idée que de présenter sous le libellé « Un art pauvre » les collections d’Arte Povera du musée national d’art moderne sous le commissariat du conservateur Frédéric Paul. Ses ramifications dans l’architecture sont déployées par Marie-Ange Brayer, et le tout enrichi d’une programmation de films, musique et débats dans la tradition pluridisciplinaire de l’établissement. L’Arte Povera, théorisé par Germano Celant, ne naît pas de rien. Il puise ses racines chez Piero Manzoni, Lucio Fontana et Alberto Burri, judicieusement accrochés en exergue. Michelangelo Pistoletto et Piero Manzoni naissent à quelques jours d’écart, Lucio Fontana et Pino Pascali meurent à peu près au même moment.
Si l’Arte Povera s’annonce comme une guérilla contre l’art américain et la société de consommation, l’affaire est plus complexe. Beaucoup d’artistes italiens cultivent une porosité avec…