L’oeuvre de Francesca Woodman appelle les mots. Il existe un devenir poème de chacune de ses photos, tant elles manifestent de fulgurantes beautés. L’artiste tenait un journal, écrivait de la poésie, légendait à la main certains de ses clichés et « s’écrivait » en image, si l’on en croit sa première vidéo où elle apparaît après avoir déchiré un papier chrysalide sur lequel elle a calligraphié son nom. Francesca Woodman naît des failles du papier froissé comme du velours mat du papier argentique, elle naît entre les folios du seul livre qu’elle a publié, Certaines géométries intérieures désordonnées (1981), elle naît des fentes du papier peint de sa chambre, hésitant à se fondre…
Francesca Woodman, ange et lutin à la Fondation Henri Cartier-Bresson
La Fondation Henri Cartier-Bresson, à Paris, présente une exposition sur Francesca Woodman, photographe américaine à la carrière aussi riche que courte, qui questionne avec poésie la place au monde du corps féminin.