« Le phénomène du selfie nous obligeait à nous interroger sur la généalogie du genre de l’autoportrait », nous a déclaré Stéphane Paccoud, commissaire de l’exposition lyonnaise. L’institution a volontairement choisi une large amplitude, de l’automimésis de l’artiste de la Renaissance aux images contemporaines. Organisé en partenariat avec la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe et les National Galleries of Scotland d’Édimbourg, ce vaste programme fait cohabiter des œuvres aux styles, à la motivation et à la forme disparates. Comment regrouper dans un parcours cohérent des autoportraits de Rembrandt (issus du fonds des trois institutions), motivés par leur diffusion parmi les collectionneurs, et ceux d’Henri Fantin-Latour – posant pour lui-même par économie – ou d’Oskar Kokoschka (Édimbourg), Paul Klee (Édimbourg) et Erich Heckel (Karlsruhe), expressions d’un monde intérieur tourmenté ? De même, comment confronter les portraits sans…
L’autoportrait sous toutes ses formes au musée des beaux-arts de Lyon
Pourquoi l’artiste se représente-il lui-même ? Ce thème de l’autoportrait a fait couler beaucoup d’encre quant à ses interprétations. Le musée des beaux-arts de Lyon aborde ce sujet dans un parcours construit à partir de ses propres collections et de celles de la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe et des National Galleries of Scotland d’Édimbourg.